L’enfance est une période de découvertes, d’apprentissage et de construction identitaire.
Elle est aussi traversée d’évènements marquants et de bouleversements émotionnellement.
L’hypnose ericksonienne, en tant qu’outil thérapeutique et pédagogique, trouve ici une place qui fais sens : elle parle le langage des enfants, celui des histoires, de l’imaginaire et du jeu.
Accompagner un enfant avec l’hypnose, c’est lui permettre d’accéder à ses propres ressources intérieures, de mieux gérer ses émotions, de surmonter certaines difficultés et de s’épanouir dans son développement.
Accompagner un enfant exige une posture de bienveillance, d’écoute et de créativité.
L’Hypnothérapeute doit entrer dans son univers, accepter ses résistances et valoriser ses ressources.
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Le développement « typique » de l’enfant et son lien avec l’hypnose ericksonienne.
L’enfant de 0 à 6 ans vit dans une réalité où la frontière entre l’imaginaire et le réel est perméable.
Le jeu, les contes, les symboles constituent son mode naturel d’apprentissage. Cet état spontané d’absorption ressemble à l’hypnose.
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Avant 2 ans, l’enfant baigne dans les émotions, les sensations corporelles, le lien d’attachement.
Les inductions les plus naturelles passent par la voix douce, une voix hypnotique et le rythme du bercement procurent à l’enfant un moment sécurisant.
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De 2 à 4 ans, l’enfant explore l’autonomie et apprend à dire « non ».
Il est aussi fasciné par les histoires. Raconter une métaphore hypnotique (« un petit lapin qui apprend à se calmer ») peut l’aider à gérer ses colères ou à apprivoiser ses peurs.
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De 4 à 6 ans, le jeu symbolique est roi.
L’enfant s’identifie aux héros et vit intensément les récits.
L’hypnose ericksonienne utilise cette puissance imaginative : un enfant qui a peur du noir peut être guidé dans une aventure où son héros préféré viens l’aider à trouver les ressources pour combattre ce qui lui fais peur et dormir plus facilement
Exemple d’accompagnement :
Un petit garçon de 5 ans souffrait de cauchemars récurrents.
En séance, il a été invité à fermer les yeux et à imaginer un « bouclier magique » qui brillait autour de son lit. L’enfant a créé mentalement sa protection, et après quelques nuits, les cauchemars ont cessé.

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À partir de 6 ans : l’équilibre entre logique et imaginaire
Dès l’entrée à l’école primaire, l’enfant développe sa pensée logique, mais conserve une grande réceptivité aux images mentales.
C’est l’âge où les enjeux scolaires et sociaux deviennent centraux.
L’hypnose ericksonienne peut être utilisée pour améliorer la concentration, la confiance en soi, ou aider à surmonter une anxiété scolaire.
Les suggestions indirectes prennent la forme d’histoires de réussite, où l’enfant apprend à transformer une difficulté en défi.
Les exercices d’autohypnose simples (respirer profondément en imaginant souffler des bulles colorés ou souffler la couleur du stress) l’aident à s’apaiser avant une évaluation.
Exemple d’accompagnement :
Une fillette de 8 ans, très stressée avant les contrôles, a appris en hypnose à « souffler ses soucis » dans des ballons imaginaires qui s’envoles dans le ciel, avant d’entrer en classe.
La séance suivante, elle rapporta qu’elle arrivait plus détendue et réussissait mieux.
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Comment l’enfant est relié naturellement à l’hypnose
L’enfant vit naturellement dans des états modifiés de conscience.
- Quand il est absorbé par un dessin animé au point de ne plus entendre ses parents, il expérimente une transe.
- Quand il s’invente des mondes imaginaires en jouant, il est déjà dans une hypnose spontanée.
- Lorsqu’il s’endort en écoutant une histoire, il traverse un état de relaxation profonde proche d’une induction.
L’hypnose, loin de lui être étrangère, correspond donc à sa manière d’être au monde.
Le rôle de l’hypnothérapeute est simplement de canaliser ces états pour les rendre thérapeutiques.
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Précisions sur des cas d’accompagnement
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Gestion des peurs
Un garçon de 7 ans avait une peur irrationnelle des chiens.
En séance, il a été invité à imaginer un chien imaginaire, d’abord minuscule et inoffensif, qui devenait peu à peu son ami.
Par étapes, il a construit un sentiment de sécurité.
Quelques semaines plus tard, il pouvait plus facilement approcher un chien réel sans paniquer.

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Sommeil difficile
Une petite fille de 5 ans avait du mal à s’endormir seule.
En cabinet elle a été invitée à laisser venir a elle une « bulle de douceur » comme un « cocon » dans laquelle elle se sentait protégée.
Le rituel a été transmis aux parents, qui l’ont répété chaque soir. Le coucher est devenu apaisé.
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Concentration scolaire
Un adolescent de 12 ans avait des difficultés à se concentrer en classe.
L’hypnose ericksonienne l’a aidé à créer une « télécommande magique » : il pouvait appuyer sur le bouton « volume » pour baisser les sons autour de lui , le bouton « focus » pour se concentrer et sur « pause » pour se détendre.
Cette métaphore ludique a renforcé sa capacité à gérer son attention.
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Les enfants atypiques
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Pourquoi parle-t-on d’atypies ?
Certains enfants ne se développent pas selon les normes attendues.
Leur manière de percevoir le monde, d’apprendre ou de gérer leurs émotions diffère.
Ces atypies ne sont pas des défauts, mais des variations naturelles de fonctionnement.
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Qui sont ces neuro-atypiques ?
Les enfants à haut potentiel intellectuel (HPI), avec une pensée en arborescence et une grande sensibilité.
Les enfants avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), qui perçoivent le monde avec une intensité particulière.
Les enfants présentant un Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA ou TDAH) souvent débordants d’énergie et d’idées mais ayant du mal à canaliser leur attention.
Les enfants hypersensibles, qui ressentent les émotions avec une intensité inhabituelle.

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Besoins spécifiques des enfants
* Sentiment de sécurité,
* Reconnaissance de leurs émotions,
* Liberté de s’exprimer par le jeu, le dessin ou la parole,
* Valorisation de leurs réussites, même minimes.
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Exemples d’accompagnements spécifiques
Avec un enfant TDAH: introduire le mouvement dans l’hypnose ericksonienne (marcher en imaginant qu’on entre dans un grand cercle magique) pour canaliser l’énergie.
Avec un adolescent hypersensible: travailler sur des ancrages corporels (poser une main sur le cœur pour se calmer) et des projections positives dans l’avenir.
Conclusion
Accompagner un enfant avec l’hypnose ericksonienne, c’est avant tout entrer dans son univers. Chaque âge apporte ses défis et chaque enfant son originalité.
L’hypnose s’adapte à ces singularités en utilisant le langage de l’imaginaire, du jeu et de la métaphore.
Elle permet de transformer des difficultés en opportunités d’apprentissage, de donner confiance aux enfants et de leur transmettre des outils d’autonomie émotionnelle.
Pour les enfants atypiques, elle représente un espace où leur différence devient une force et où leurs talents peuvent s’épanouir.
Ainsi, l’hypnose s’impose comme une approche douce, respectueuse et profondément adaptée au monde de l’enfance.
La voie de l’hypnose
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